«Parfois, La Nuit, Je Crie Quand J'écris»: Stratégies D'existence Des P.V.P.

L'histoire de la psychiatrie a été écrite par des personnes qui l'ont observée bien plus que vécue. En effet, ce sont des gens qui ont analysé l'asile qui en ont décrit, depuis les années 1960 en particulier, les conditions et contradictions. Cet article se démarque de la littérature classique dans ce domaine en ce sens qu'il étudie quelques écrits des personnes ayant un vécu psychiatrique (p.v.p.) afin d'explorer le sens qui se dégage de leur parole et de leur expérience en psychiatrie. Suite è l'étude de 5 ressources en provenance du Québec, du Nouveau-Brunswick, de l'Ontario et du World Wide Web, l'auteur met en valeur certaines forces et stratégies d'existence décrites dans ces lieux d'écriture dirigés par les p.v.p.; il souligne du méme coup la riche diversité de leurs expressions. C'est tous les jours l'entraide entre nous, des menus services aux confidences, de la consolation è l'encouragement mutuel. Et de vivre ça jour après jour me convainquait de plus en plus que les vrais fous n'étaient pas ici è l'intérieur, mais dehors, en liberté, ceux qui par leur cruauté nous avaient rendus si malheureux. Nous n'étions pas malades mais simplement malheureux (SolidaritéPsychiatrie, 1984, p. 214).

The history of modern psychiatry has been written by people who have made a career of studying the world of mental health. Especially since the 1960s, many historians, journalists, sociologists and psychiatrists have described and analysed the contradictions of this new science and its applications to specific clienteles. What about psychiatric survivors themselves? How do they view their experience? What is their opinion of the care they have received? Few studies have looked at their written version of psychiatry. This article explores some of the writings signed by survivors of psychiatry to determine how they assess their experience. For this exploratory study, 5 sources are looked at: 1 in Ontario, 2 in Quebec, 1 in New Brunswick and 1 on the World Wide Web. The author stresses the potential of these “voices of experience” and the unique abilities of the victims of psychiatry to describe and analyse the oppression they have been through.