Revue Critique D'Etudes Sur Le Soutien Social Et Sa Relation Avec Le Bien-Etre De Personnes Atteintes De Demence

Many people suffering from dementia live at home, in spite of the demands that such a situation puts on those who care for them. The role of helper is usually assumed by a particular family member who is therefore more likely to feel the impact of the caregiving responsibility. Researchers are concerned with the relationship between the well-being of these helpers and their informal social support. This article presents a critical review of 21 studies of that relationship. The various dimensions of social support considered in the studies are analyzed, as are the methodological limits. A discussion of findings about the relationships between social support and wellbeing completes the analysis. It appears that researchers have a limited conception of social support and assess only a few of its many dimensions in a variety of ways. Very few authors explicitly specify underlying assumptions or a theory relevant to their conceptualization of social support. The weakness and the diversity of this conceptualization are reflected in the measurement tools which consist of a few ad hoc questions on social support in nearly 50% of the studies. Few studies consider the support availability, duration, conflict, and reciprocity. The buffering effect model of support is examined in one study. Inadequate sample size, unrepresentative samples, and lack of control in regard to confounding variables are among the methodological problems identified. When researchers use an evaluative approach to measure social support, the relationships between support and well-being are more often significant than when a descriptive approach is used. In future studies, researchers should be careful to better articulate the theoretical notions proposed in studies on caring for a family member with dementia at home with those coming from studies on social support in general. It is important for researchers to strengthen their study design and to carry out longitudinal studies; they must also try to understand how the influence of society works. From this perspective, one avenue for the future might involve studying the sequence of relationships between stress, support, coping strategies, and well-being. This is all the more important because at the present time certain studies on the caring of persons with dementia are based on a conceptual framework of stress. Such a framework considers support as a mediating factor.

Plusieurs personnes atteintes de maladies démentielles vivent à la maison, malgré les exigences de cette prise en charge. Le röle d'aidant est assumé le plus souvent par un membre de la famille en particulier, lequel est plus susceptible de ressentir l'impact de cette prise en charge. Cet article présente une revue critique de 21 recherches sur le lien entre le soutien social informel et le bien-être de ces aidants. Les diverses dimensions du soutien étudiées dans ces recherches sont analysées ainsi que les limites méthodologiques. Une discussion des résultats concernant les relations entre le soutien et le bien-etre complète l'analyse. Il ressort que les chercheurs évaluent le soutien d'une fačon limitée et variée. La majorité d'entre eux n'ont pas recours à une définition du soutien qui s'appuie sur des postualts clairement spécifiés ou sur une théorie pertinente à ce construit. La faiblesse et la diversité de la conceptualisation du soutien se reflètent dans les instruments de mesure utilisés qui consistent, dans près de 50% des études, à ne formuler que quelques questions ad hoc sur le soutien. La disponibilité du soutien, sa duréc, le conflit, et la réciprocité font l'objet de peu d'études. Le modèle de l'effet tampon du soutien est examiné dans une seule étude. Compte tenu de la petite taille des échantillons, tous accidentels, le contrôle des variables confondantes s'avére modeste. Lorsque les chercheurs utilisent une approche évaluative pour mesurer le soutien, les liens entre le soutien et le bienêtre sont plus souvent significantifs que lorsqu'ils recourent à une approche descriptive. Dans les recherches futures, les chercheurs devront veiller à une meilleure articulation entre les notions théoriques proposées dans les recherches sur la prise en charge et celles issues des études sur le soutien social en général. En plus de renforcer les devis et d'entreprendre des recherches longitudinales, il apparaît essentiel de comprendre le mécanisme d'action du soutien vis-à-vis le bien-être de ces aidants. Dans cette perspective, une avenue consisterait à étudier la séquence des relations entre le stress, le soutien, les stratégies de coping, et le bien-être; d'autant plus qu'actuellement certains chercheurs intéressés à la prise en charge des personnes démentes s'appuient sur un cadre conceptuel du stress qui considère le soutien comme un facteur médiateur. Néanmoins, le travail effectué jusqu'à présent offre des pistes pour les études futures.