Tracing The Textures of an Ethical Relation to the Dead: Trauma, Witnessing, and the “Montreal Massacre”

This essay offers a consideration of English-language feminist memorial discourse as this has been sedimenting in Canada since the 1989 murder of 14 women at École Polytechnique. The author suggests that remembrance now, almost a decade after the murders, exceeds the terms offered by a politic in which the living and the dead are connected through feminist alignment [“it could have been me”]. In its place, the author argues that there is a binding relation to the dead that is forged through understanding the murders as an event of historical trauma and rupture. She then contemplates and explores the implications of this rethinking of an ethics of relation through a situated analysis of annual memorial vigils.

Cet essai présente une réflexion sur le discours commémoratif féministe en langue anglaise tel qu'il s'est développé au Canada depuis le meurtre, en 1989, de 14 femmes de l'École polytechnique. L'auteure allègue que le souvenir aujourd'hui, presque 10 ans après le meurtre, dépasse les termes d'une relation dans laquelle les vivants et les morts sont liés par une filiation féministe [“cela aurait pu être moi”]. L'auteure prétend au contraire qu'un lien indissoluble, créé par la représentation des meurtres comme un traumatisme historique et une rupture nous unit aux femmes assassinées. Elle analyse et explore ensuite, par le biais d'une analyse spécifique des veilles commémoratives annuelles, les conséquences de cette réévaluation d'une éthique de la relation.