L'Intervention Auprès Des Toxicomanes Judiciarisés: Les Intervenants Et Intervenantes Se Prononcent

De nombreuses études révèlent qu'un grand nombre de personnes toxicomanes commettent des activités criminelles et qu'è l'inverse, plusieurs individus judiciarisés ont développé une dépendance è une substance psychoactive. On remarque par ailleurs que les individus aux prises avec cette double problématique présentent un profil bio-psychosocial nettement plus détérioré. Face è ces personnes, les interventants et les intervenantes du Ministère de la Santé et des Services sociaux de mème que ceux et celles du Ministère de la Sécurité publique se sentent généralement inconfortables, ayant peu de ressources pour les aider. Cette étude présente les résultats d'une consultation par groupes de discussion auprès d'intervenants et d'intervenantes oenvrant dans ces différents ministères québécois quant è leur opinion sur les services è offrir aux contrevenants et aux contrevenantes toxicomanes. Les résultats indiquent qu'une évaluation adéquate de la problématique et de la motivation de la clientèle, qu'une bonne communication entre les intervertants et les intervenantes des divers réseaux et qu'une évaluation appropriée des différentes ressources sont des éléments essentiels è la réussite d'une intervention efficace. Les auteurs rappellent aussi la prudence qu'il faut démontrer lorsqu'intervention et controle se cotoient de façon si étroite.

Many studies indicate that a large number of addicts commit crimes and, conversely, many offenders are addicts. Individuals who fall into both these categories show clear bio-psychosocial problems. With few resources at their disposal, professionals from both the Department of Health and Social Services and the Department of Public Security feel uncomfortable trying to help these individuals. This study presents the results of 6 focus groups on the types of services that should be offered to addict-offenders. Results indicate that proper assessment of the addiction and the addict-offender's motivation to undertake rehabilitation is essential. Another crucial element is an open channel of communication among the various professionals involved in the case management and treatment of these individuals. Finally, a good reference system is needed. However, the authors insist on the caution that must prevail when control and help are provided together in a concerted effort.